LE SPORT FRANÇAIS NE BRILLE PAS PAR SON UNITE…
Cela fait des mois qu'ici et là, nous nous interrogeons sur l'avenir du sport français. Certes, les Jeux Olympiques de Paris en 2024 sont encore bien loin et en haut lieu, on se fiche pas mal avec qui, la France, sera représentée.
Pourtant, il convient d'y songer mais pour autant, il faut donner les moyens aux fédérations, aux cadres techniques pour qu'ils puissent repérer les futurs espoirs qui deviendront champions mais aussi financiers.
Or, reconnaissons que ces moyens font en ce moment défaut.
Rappelez-vous la lettre envoyée et signée par 401 sportifs français au président Macron. Ce dernier a mis un mois avant de répondre à l'interrogation des milieux sportifs qui étaient inquiets pour l'avenir des 1600 CTS (cadres techniques sportifs).
Le président Macron a tenté de rassurer le monde sportif, affirmant qu'il n'a jamais été question de supprimer 1600 postes.
Selon lui, il s‘agit de mauvaises informations relayées par les médias qui, une fois de plus ont bon dos.
Et le Président de la République d'affirmer que le budget des sports 2019 « traduira l'engagement sans précédent de l'Etat en faveur du sport de haut niveau ».
Les Fédérations à l'exception évidemment du football qui surfe sur son titre de championne du monde, souffrent beaucoup. Surtout au plan financier.
Prenons l'exemple de la lutte, une des plus anciennes disciplines inscrites au programme olympique.
La France avait organisé les championnats du monde à Paris en aout 2017 mais cette manifestation s'était soldée par un déficit important.
Du coup, la Fédération française s'est retrouvée dans l'incapacité de régler ses créanciers et notamment la taxe revenant normalement à la Fédération internationale de lutte. Celle-ci veut maintenant exclure les lutteurs français des épreuves mondiales ce qui serait une catastrophe pour eux.
Enfin, il nous a paru intéressant de relever ces quelques lignes extraites d'un récent discours :
«Permettez-moi de dire un mot des fuites, des pétitions dont nous sommes coutumiers. Elles ne nous grandissent pas car elles sont signe de fébrilité et de rapports de force qui ne s'expriment pas librement entre nous ».
Qui parle ainsi ?
Tout simplement Roxana Maracineanu, Ministre des Sports s'adressant aux présidents des fédérations.
Elle était venue s'adresser à eux car ils étaient exactement 22 à avoir déposé quasiment, une motion de défiance à l'égard du président du Comité national olympique et sportif Denis Masseglia.
A ce dernier, il était reproché un manque de concertation dans les discussions avec la Ministre des Sports notamment.
Bref, on constate qu'il n'y a pas que dans notre belle région des Hauts de France où la cohésion ne brille pas.
Au plus haut sommet, c'est la même chose et visiblement Masseglia ne fait pas l'unanimité puisque son opposant numéro un n'est autre que l'ancien champion du monde de judo Jean Luc Rougé, devenu depuis président de sa fédération.
Lionel Herbet.
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