MARIE COLLONVILLE AMIENS UNIVERSITE CLUB

S'il fallait définir en un mot votre discipline…
« Complète ! Avec l'hepta on fait un peu le tour de l'athlétisme en passant d'une épreuve à l'autre pendant deux jours.
Il faut savoir s'adapter et transférer ses qualités d'une discipline à l'autre d'où une bonne dose de résistance physique et mentale ».

Pour vous, que représentent les Jeux olympiques ?
« Les JO pour moi c'est l'aboutissement.
J'en ai fait mon objectif depuis que toute jeune j'ai pu courir avec mon père sur le stade d'Olympie à l'endroit même où il y a 2000 ans on courrait déjà. Les JO c'est aussi pour moi la symbolique et les valeurs humaines qu'ils véhiculent.
Je trouve émotionnellement très fort le fait de réunir dans un même lieu les compétitions des principaux sports et ainsi que les meilleurs sportifs du monde puissent se côtoyer et évoluer pour tenter chacun de donner le meilleur de soi même ».

C'est à peine âgée de 10 ans que Marie découvre l'athlétisme à l'école.
D'emblée, elle adore ! Cadette, c'est par simple « curiosité » qu'elle s'essaie à l'heptathlon… Elle se qualifie aux championnats de France dès sa première compétition. Son destin est tracé. « Toute petite, mon ambition était de réussir au plus haut niveau ». De fait, cette jeune femme ambitieuse digère mal les échecs et jouera de malchance entre 1996 et 2000. En 1996, elle réalise les minima pour les Jeux d'Atlanta juste après la date de clôture, parce que les championnats de France ont été placés après celle-ci… En 2000, alors qu'elle s'est blessée auparavant en rendant service à l'équipe de France, elle échoue de 31 points seulement… En 2003, elle se fracture le péroné avant les Mondiaux à Paris… Elle s'est rattrapée depuis, finaliste à Athènes et 6e à Helsinki.
Elle est devenue en septembre 2005, au Décastar de Talence, la première recordwoman du monde du décathlon avec 8 150 points. Son record à la hauteur (1,94 m), en fait également l'une des meilleures sauteuses de l'histoire dans le rapport performance / taille (1,63 m).